Commentaire - Voltaire _ Candide
Notes préliminaires
•Quelques philosophes optimistes : Leibniz, Wolf, Pope.
•Pangloss (pan, « tout » ; gloss, « gloser ») est le philosophe, Candide est l’élève, un grand naïf. Voltaire veut montrer que le philosophe (optimiste) a tort et que le mal existe bien.
Pour introduire le texte
Dans ce conte philosophique qu’est Candide, Voltaire se propose de démontrer que les philosophes optimistes ont tort de prétendre que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Pour ce faire, l’auteur met en scène un héros, Candide, qui découvre toutes les formes du mal au cours de ses aventures. Au début du chapitre 3, Candide a été chassé du château du baron Thunder-ten-Tronck et découvre la guerre, le premier mal du monde.
Dénonciation de la guerre et de ses atrocités
•Pour présenter le spectacle terrible de la guerre, Voltaire prend le masque de Candide. Le narrateur touche la sensibilité du lecteur en présentant un tableau cruel (vision hyperréaliste → horreur) et sans commentaire réel. Le bilan de la guerre est fait avec des chiffres approximatifs. Les victimes sont une population civile, innocente, et des soldats.
•Voltaire montre l’absurdité de la guerre en soulignant le fait que personne ne sait pourquoi on se bat (on observe de nombreuses hyperboles). L’emploi de nombreux pluriels marque la perte de l’identité. Le ton est de plus en plus dénonciateur au fil de notre extrait. À relever l’oxymore « boucherie héroïque » teintée d’ironie.
L’ironie voltairienne
•À travers l’attitude de son héros naïf, Voltaire critique la pensée du philosophe optimiste, lequel nie le mal.
•Cette critique se fait au moyen de la réutilisation d’expressions propres aux philosophes optimistes : « meilleur des mondes » (Voltaire tronque volontairement l’expression originale de Leibniz), « raison suffisante », etc.
•Le narrateur a un humour noir : « après avoir assouvi les besoins de quelques héros » (périphrase et euphémisation du viol), «