Commentaire YVAIN
Groupe 1 Licence 2 Lettres Modernes
Yvain ou Le Chevalier au lion
Commentaire des vers 1749 au vers 1784
Dans Erec et Enide Chrétien de Troyes avait déjà démontré son profond attachement pour le thème de l’amour courtois. Le Chevalier au lion reste dans la continuité d’un récit fondé sur l’amour idéal, mais cette fois au travers des personnages de Laudine et d’Yvain. Lorsque sa servante Lunette lui soumet implicitement l’idée selon laquelle Yvain, celui qui a tué son mari Esclados, pourrait être le défenseur idéal de la fontaine du fait de sa vaillance ainsi que du fait de sa victoire sur celui-ci, elle rejette d’abord Lunette en l’injuriant, puis, dans le passage qui suit (v.1748 à 1784) le lecteur assiste finalement à un renversement psychologique du personnage de Laudine dans la mesure où elle pardonne son crime à Yvain dans un débat intérieur au auxquels le lecteur a accès du fait de l’omniscience du narrateur : des v.1748 au v.1759 ainsi que des v.1773 au v.1786 le narrateur rapporte les pensées de Laudine au discours indirecte, puis des v.1760 au v.1772 il rapporte au discours directe le procès intérieur qu’adresse Laudine à Yvain. Nous pourrions donc être en mesure de nous demander dans quelles mesures ce passage peut-il être considéré comme un innamorento, de Laudine envers Yvain, fondé sur un amour courtois, bien qu’il invite le lecteur à se servir de ce personnage comme un contre-exemple de sagesse intérieur. Nous verrons que Laudine utilise les codes de l’amour courtois envers Yvain dans un passage qui révèle toute l’inconstance de sa personne tout en placant le lecteur à distance vis-à-vis de la sincérité de Laudine.
Laudine est un personnage qui emplois les codes de l’amour courtois. Elle instaure tout d’abord une hiérarchie sociale entre elle et Yvain et s’adresse à lui comme a un vassal. On le remarque par le fait qu’elle emploi la deuxième