Ce passage est tiré du conte Zadig de Voltaire. Il se situe après la rencontre entre Astarté et Zadig. Astarté raconte à Zadig toutes ses aventures depuis la fuite de Zadig sur la route de Memphis. Astarté a été achetée par le seigneur Ogul. Celui-ci souffre d'un embonpoint excessif et il est manipulé par son médecin qui arrive à le dominer quand il a trop mangé. Son médecin lui suggère de trouver un basilic (serpent fabuleux) pour être guéri. Zadig propose à Ogul de le guérir en échange de la libération d'Astarté. Ogul accepte.
Le passage à analyser consiste en la présentation du traitement de Zadig à Ogul.
Analyse du passage
On peut diviser ce passage en trois parties. Premièrement, Zadig fait croire à Ogul que le basilic se trouve dans une petite outre que le seigneur doit pousser de toutes ses forces à plusieurs reprises. En fait, il s'agit d'un exercice de sport qui porte ses fruits après plusieurs jours. Après huit jours de ce traitement, le seigneur retrouve toute sa santé. A ce stade, Zadig a fait croire à Ogul qu'il y a un principe magique (le basilic) qui est à la base de son traitement.
Deuxièmement, il y a le discours de Zadig à Ogul qui lui révèle qu'il n'y a pas de magie dans son traitement mais qu'il s'agit seulement de l'idée simple qui est que l'on "se porte toujours bien avec de la sobriété et de l'exercice". On reconnaît ici un thème cher à Voltaire. C'est le primat d'une sagesse naturelle sur les superstitions. Pour Voltaire, il faut suivre dans la vie la voie de la sagesse, c'est-à-dire de la modération et de l'équilibre. En plus, pour Voltaire, les pratiques naturelles, c'est-à-dire les pratiques qui sont en conformité avec la nature des choses, comme ici l'exercice et la tempérance pour le bien-être physique, sont plus justes que les pratiques dictées par les superstitions. Ainsi, le serpent fabuleux qui s'appelle le basilic n'existe pas. De plus, il est absurde de vouloir l'utiliser comme traitement. Zadig décrit ainsi à Ogul ce qui