Commentaire "a une passante"
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« A une passante », Charles Baudelaire
Commentaire composé « A une passante », Charles Baudelaire
Baudelaire, fervent romantique, écrit l’expression des sentiments, du "moi" et accorde à la femme le statut de muse, objet d’admiration et d’amour destructeur. Ainsi, Le sonnet lyrique "A une passante", extrait de la section "tableaux parisiens" des Fleurs du Mal, datant de 1857, raconte la rencontre furtive de Baudelaire avec une belle inconnue dans les rues de la ville. Rencontre fugace mais appréciée et idéalisée, ce qui plonge le poète dans l’angoisse et le découragement, le spleen baudelairien.
Il s’agira donc d’analyser comment Baudelaire rend compte de l’opposition entre spleen et idéal incarné par la passante. Avant d’étudier le spleen du poète, la rencontre vouée à l’échec, nous verrons la rencontre fugace ainsi que l’idéalisation de la femme.
Tout d’abord, le sonnet dépeint une rencontre en ville, d’une femme, laissant un sentiment de perfection au poète. En premier lieu, on peut remarquer le cadre urbain, parisien, hostile à la rencontre, grâce à la personnification de "la rue assourdissante qui autour de moi hurlait" v1 qui la présente comme une entité agressive. Puis, le groupe prépositionnel "autour de moi" suggère un poète cerné, malmené. Ainsi l’animalité et l’animosité de l’ambiance est décrite dans le premier vers. Le titre, quant à lui, évoque une passante, comme une pause, dans cette rue dénuée d’intimité et inhospitalière. En effet, dans cette atmosphère apparait alors une femme. La furtivité de cette apparition est soulignée par le temps (passé simple) qui indique une action brève : "passa". Et pourtant cette entrevue est violente et s’apparente à un coup de foudre. On le voit par