Commentaire composé la nuit m'este courte et le jour me dure me dure

1079 mots 5 pages
Le commentaire composéCe vieil enfant, aveugle archer, et nu (1549) La forme du sonnet est, au XVIe siècle, à son paroxysme. En effet, les poètes et poétesses utilisent pleinement le sonnet qui associe puissance des mots et forme classique. Les membres de La Pléiade, tel que du Bellay, mettent un trait d’honneur à coupler l’élégance de la langue française à la richesse de son sens. C’est le cas du poème « La nuit m’est courte, et le jour trop me dure » écrit par du Bellay publié dans …afficher plus de contenu…

Ainsi, on a pu remarquer que le poète a peur de tomber amoureux, mais surtout d’énoncer cet amour auprès de l’être aimé. Il est attiré par une femme, mais n’ose lui avouer. C’est pourquoi il est dans une posture constante d’opposition. D’une part, on peut remarquer que le poète évoque des sentiments contradictoires. En effet, le poète se contredit sans cesse dans son poème ce qui montre qu’il est perdu dans ses sentiments et ce qu’il éprouve. Tout le poème est construit sur un principe d’antithèses ; les hémistiches s’opposent à l’instar du vers 2 “Je fuis l’amour” s’oppose à l’hémistiche suivant “le suis à la trace” ou encore “Je vois mon bien, et mon mal je procure” qui oppose la question du bien, l’amour, à la question du mal, la …afficher plus de contenu…

On remarque une inversion des composantes grammaticales : les noms et les verbes sont inversés. Le poète a donc transcrit son opposition au sein même de son poème. Plus que ses sentiments, le poète paraît être en opposition avec lui-même. On comprend que son cœur est comme enfermé. Le poète serait son propre spectateur dans son poème. Le pléonasme “en prison retenu” témoigne de cette opposition : le poète n’est plus lui-même, comme s’il était dépossédé de son corps et son esprit enchaîné. Son quotidien n’est que noirceur, comme le montre le champ lexical de l’emprisonnement : “Cruel” au vers 3, “tourment” au vers 4, “mal” au vers 5, “jamais ne déplace” au vers 6, ou encore “en prison retenu” vers 11. Le poète est enfermé dans un quotidien d’une incroyable noirceur. Tout son être est modifié,

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