Commentaire d'arret 6 mai 1997
En l'espèce , la société (CVS) confie à une autre société (GSM) la revente de l'ensemble de sa production par un contrat de commercialisation pour une durée d'un an renouvelable par tacite reconduction. La société (Hubert Rougeot) n'a pas procédé au paiement de factures relatives à des commandes qu'elle a effectuées auprès de la société (CVS).
La société (GSM) voulant obtenir le paiement, elle assigne la société (Rougeot) en vertu de la convention de cession de contrat.
La société (Rougeot) interjette appel et la Cour d'appel de Dijon la condamne au paiement dans un arrêt du 23 mars 1994 au motif que la convention étant renouvelable par tacite reconduction, il lui appartenait de la dénoncer dans les formes six mois à l'avance. La Cour d'appel fonde ainsi sa décision sur l'absence d'opposition expresse du débiteur cédé.
La société (Rougeot) se pourvoit en cassation.
L'intervention du débiteur cédé est-il nécessaire dans la réalisation de la cession de contrat?
La chambre commerciale de la Cour de cassation casse et annule l'arrêt rendu par la Cour d'appel pour défaut de base légale au visa de l'article 1134 du Code civil au motif qu'il appartenait aux juges du fond de « rechercher si, dans le contrat conclu