Commentaire d'arrêt cetelem
M.X et Mlle Y ont vécu en concubinage. Mlle Y à eu recours à un emprunt financier auprès de la société Cetelem pour les besoins du ménage, les échéances étant prélevées sur le compte bancaire de M.X.
Par un jugement rendu le 23 mars 2001 le Tribunal d’instance de Confolens a condamné solidairement M.X au paiement des dettes envers la société Cetelem car bien que Mlle Y soit à l’origine de la demande de prêt, les sommes d’argent destinés au remboursement étaient prélevées sur le compte bancaire de M.X, il ne pouvait donc ignorer ce prêt. De plus l’argent a été utilisé pour les besoins du ménage.
Les juges du droit ont donc été confrontés au problème de droit suivant, le principe de solidarité est-il applicable en situation concubinage ?
Le 27 avril 2004, la première chambre civile de la Cour de cassation a rendu un arrêt qui casse et annule le jugement du Tribunal d’instance de Confolens, condamnant la société Cetelem aux dépens et renvoyant les parties devant le Tribunal d’instance d’Angoulême.
En effet, l’article 220 du Code civil pose le principe d’une solidarité de plein droit des époux en matière de dettes contractées pour l’entretien du ménage ou l’éducation des enfants or en situation de concubinage ce principe n’est pas applicable. De plus l’article 1202 du Code civil dispose que la solidarité doit être expressément stipulée, or le concubinage est une union fait et non un contrat, la solidarité ente concubins de fait n’est donc pas établie.
Le présent arrêt rendu par la Cour de cassation le 27 avril 2004 témoigne de la fermeté de la loi auquel est confronté le