Commentaire d arret 21 décembre 1990
Arret Confédération nationale des associations familiales catholiques
Hans Kelsen, grand juriste autrichien développe au début du XX éme siècle la notion de hiérarchie des normes. Kelsen établit dans cette théorie un ordre hiérarchique pyramidale entre les différentes normes juridiques. A la tète de la pyramide se trouve la norme suprême à savoir la Constitution et à sa base les actes administratifs les plus faibles. Toutes les normes tirent ainsi le fondement de leur validité dans la norme supérieure.
Cette hiérarchie des normes à développé un certains nombre de questions et notamment la place de certaines normes contemporaines dans cette pyramide. Plus exactement, il s'est posé la question de la place des traités et accords internationaux dan la hiérarchie des normes française.
Le conseil d'État dans un arrêt d'assemblée du 21 décembre 1990 Confédération nationale des associations familiales catholiques revient sur la question de la place des traités internationaux dans la hiérarchie des normes.
Il s'agit dans cet arrêt de la mise sur la marché par la Ministre de la santé de la Mifégyne 200 mg ou RU 486, cette dernière étant une pilule abortive. Cette dernière permet une IVG par voix médicamenteuse, cela relevant de la loi Veil du 17 janvier 1975 complétée par les lois des 17 janvier 1975 et 31 décembre 1979 . Suite donc à cette décision, la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC), le Comité pour sauver l'enfant à naitre, l'Union féminine pour le respect et l'aide à la maternité et M. X décident de former un recourt devant le Conseil d'État afin d'annuler l'arrêté du ministre de la santé du 28 décembre 1988 venant mettre sur le marché cette pilule abortive ainsi que la validité de la loi Veil.
Les demandeurs au pourvoi motivent leurs décisions sur la base du préambule de la Constitution de 1946, de la déclaration universelle des droits de l'homme, de l'article 2 de la convention européenne de