Commentaire l'abenaki
La réunion d’individus, chez toutes les espèces concernées, en organisations sociétales, ont pour but l’homéostasie, qui est un état de stabilité des paramètres et fonctions physiologiques malgré la variation constante des conditions environnementales, ainsi que l’a définit Emerson. On peut réinterpréter ce statut en volonté de perpétuer l’espèce, et de décupler le champ des actions possibles instaurant un confort, par rapport à l’individu seul. En effet isolément, l’individu voit ses possibilités très restreintes, généralement même pas réduites à l’état de survie, contrairement à la vie en société qui présente tout les avantages de la continuité de l’espèce.
Le constat éminent de la supériorité des capacités des sociétés par rapport aux capacités individuelles est le point de départ de la notion de super-organisme. Dès l’Antiquité, Aristote y fait référence dans son traité Politique. Ce concept s’apparente à la sociobiologie et a été développé essentiellement à l’aide d’insectes eu-sociaux dont font partie les fourmis, par les biologistes E.O Wilson et B. Holldobler dans The Superorganism.
Le super-organisme engloberait tout les individus d’une société, pour former l’ensemble supérieur, complémentaire à la suite procaryote-eucaryote-organismes multicellulaires, en associant ces organismes bien que n’étant pas relié physiquement. On constate notamment chez les fourmis que chaque individu a un potentiel cognitif très limité, mais une unité comme la fourmilière synthétise les petites contributions de chacun pour former une entité propre à construire des raisonnements élaborés, du moins largement supérieurs à l’échelle inférieure. Ses capacités résultent de la communauté mais elle ne les doit pas à une partie ou même un individu singulier de celle-ci, c’est un tout collectif.
La comparaison la plus évidente qu’on pourrait établir est celle du cerveau. Une fourmi s’affilie à un neurone, les interactions, échanges,