Commentaire composé texte « L’Ingénu »

L’Ingénu est une œuvre de Voltaire parue en 1767. C’est un conte philosophique se passant à la fin du 17ème siècle et qui raconte l’histoire d’un Indien du Canada, un Huron, qui arrive en Bretagne et qui est recueilli par des gens religieux. Il sera,rapidement appelé « l’ingénu » car il dit toujours naïvement ce qu’il pense. Dans ce conte, Voltaire fait appel au bon sens du lecteur afin de déchiffrer un discours sous-entendu, car il s’agit d’une satire de la religion qui va être renforcée par la rencontre entre deux mondes très différents. La scène de la rencontre entre le Huron et l’abbé de Kerkabon et sa sœur, qui est aussi le début du conte, se passe en bord de mer en 1689, à l’endroit où le frère des Kerkabon s’était embarqué avec sa femme pour le Canada vingt ans plus tôt sans jamais revenir.
Nostalgiques, les Kerkabon rencontrent le Huron qui descend d’un bateau anglais et ils sont séduits par sa façon d’être. Comment Voltaire va-t-il se servir de ce décalage entre les personnages pour faire la satire de la religion mais en montrant que les Kerkabon ont des côtés sympathiques sans rapport avec leur religion ?

L’auteur s’attache à faire la satire de la religion en se servant des personnages pour montrer le ridicule de la situation. Tout d’abord, la création du prieuré ressemble à un conte. Le texte démarre par « un jour », qui fait penser à « il était une fois ». Il est raconté que le saint part d’Irlande sur « une petite montagne qui vogua » et la montagne est personnifiée quand il est indiqué que « la montagne lui fit de profondes révérences », ce qui est du domaine de l’imaginaire. Le nom donné au prieuré créé par le saint est simplet « le prieuré de la petite montagne » et ressemble à un lieu dans un conte pour enfants.
De plus, l’abbé de Kerkabon n’est pas pris au sérieux par l’auteur. Sa qualité de chasteté, indispensable à un homme religieux, est remise en cause dans la phrase «aimé de ses voisins, après l’avoir