Commentaire - l'ile des esclaves
Nous allons tout d’abord voir comment les personnages jouent leurs rôles, ensuite nous montrerons que l’imitation des valets est une parodie de séduction précieuse, pour enfin trouver la visée morale de cette pièce. Tout d’abord, nous allons nous intéresser à la mise en abyme. D’une part, on constate bel et bien que nous assistons à une scène de « théâtre dans le théâtre ». En effet, l’extrait s’ouvre avec une réplique de Cléanthis qui annonce le spectacle : « des sièges pour prendre l’air assis », « écouter les discours galants que vous m’allez tenir » (l. 2). Cette référence au théâtre est aussi apportée par le subjonctif présent qu’utilise Arlequin : …afficher plus de contenu…
8-9). C’est la suite d’impératifs « allons, procédons noblement, n’épargnez ni compliment ni révérences » (l. 12) qui est la plus révélatrice de sa position dominante dans la scène. D’autre part, les rôles des personnages de cette scène sont mal joués. En effet, l’interrogation d’Iphicrate « peux-tu m’employer à cela ? » (l. 6) est mal formulée car celui-ci tutoie son « maitre » actuel, Arlequin, or cela n’est pas permis. Ceci montre qu’Iphicrate n’accepte pas encore cette inversion des rôles. De plus, celle-ci prête confusion chez le spectateur notamment à cause de la réplique d’Arlequin qui lui-même appelle Iphicrate « Arlequin » (l. 4). L’impression des rôles mal joués se voit aussi confirmée par l’interjection « eh palsambleu ! » (l. 27) qui trahit Arlequin. Lui qui