Commentaire m.duras
Nous allons analyser comment cette description d'un univers luxueux & paradisiaque contient une critique virulente du système colonial.
● 1er axe
* Certaines infos contenues dans cette description sont impressionnistes
* Centre comporte cafés, boutiques & terrasses fréquentés essentiellement le soir
* Quartier caractérisé par le calme la propreté & le luxe (champ lexical de ces trois thèmes)
* Quartier exemple d'ordre & de beauté « trottoirs séparés en par des gazons & des parterres de fleurs » l.8
* Règne d'un « demi-silence impressionnant » l.6, atmosphère feutrée « autos caoutchoutées » l.5
* Tout est là pour la plaisir : boutiques, bars...
* Riches habitants de ce quartier idyllique peuvent s'y contempler à loisir « le spectacle sacré de sa propre présence »
* Activité principale : la boisson > énumération « suçant pernods, whiskys-sodas, ou martel-perrier » l.21
* Vie insouciante menée aux dépens d'une autre population qui apparait dans les 2 derniers paragraphes de l'extrait
● 2ème axe
* Description pas seulement objective : Ironie sous-jacente + nombreux procédés pour dénoncer le système colonial.
* Blancs détiennent une sorte de pouvoir religieux au centre de la ville : métaphores « leur sanctuaire » l.12.
* Champ lexical du sacré repris « spectacle sacré » l.27 & connotation de pureté associé à la peau blanche « éclatante blancheur des costumes » l.24
* Blancs comparés à des animaux : comparaison des rues avec « les allées d'un immense jardin zoologique » l.11. Décrits comme des « espèces rares » l.12. Différence assimilée à une distinction d'ordre biologique.
* Démesure du quartier mis en valeur : hyperboles « mesure surhumaine » l.2, accumulations + énumérations pour insister sur la profusion « les magasins de cette rue, boutiques de mode, tabacs américains, parfumeries... »l.28
* Malgré l'étalage du luxe, argent associé à l'inutile « devait ne servir à rien » l.29+ espace