Corrigé du bac blanc 1 Commentaire littéraire -Mme Mercier - Gustave Flaubert, Madame Bovary , 1857. « Une lecture m’émeut plus qu’un malheur réel », dira Gustave Flaubert, célèbre écrivain réaliste du XIXe siècle et père du roman Madame Bovary. Une œuvre publiée en 1857 qui lui attirera les foudres de la critique car jugée scandaleuse et immorale. Accusé de porter …afficher plus de contenu…

Nous verrons tout d’abord le prestige de la lingère qui initie Emma à la lecture ; puis, que cela lui a permis la découverte d’une imagerie sentimentale et historique nourrissant sa rêverie et modelant son imagination ; enfin, que le romancier, par son ironie, souligne l’aveuglement de la jeune fille et laisse entrevoir sa propre méfiance vis-à-vis de la littérature romanesque. Roman d’une éducation, Madame Bovary décrit avec précision les influences subies par Emma dans le cadre quotidien du couvent. C’est la fréquentation de la lingère qui donne à ce personnage et ses condisciples le goût des romans. Tout d’abord, plusieurs détails du texte suggèrent …afficher plus de contenu…

Dans l’univers clos du couvent, donc, elle est un lien avec le monde extérieur : « [elle] vous apprenait des nouvelles, faisait en ville vos commissions ». Ici, par l’emploi du pronom « vous » qui généralise l’expérience d’Emma, le narrateur prend à témoin le lecteur sur l’importance du personnage pourtant discret et passager, aussi bien dans la vie de la future épouse de Charles que dans son œuvre . La lingère devient ainsi le cadre d’une sorte d’éducation parallèle, qui fait concurrence à l’enseignement officiel du couvent : chansons, contes et romans constituent toute une culture, orale et écrite, qu’elle transmet aux jeunes filles. Cette éducation est d’autant plus prestigieuse qu’elle est clandestine. Le texte insiste sur l’atmosphère de