Commentaire sur la princesse de clèves de philippe verlaine
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Commentaire n°1 (texte n°4 de la séquence) :
Les affres de la jalousie
(Marcel PROUST, « Un amour de Swann », Du côté de chez Swann, 1913)
Charles Swann, issu d’une grande famille juive et bourgeoise de Paris, est un grand connaisseur d’art, mondain et raffiné. Il est tombé amoureux d’Odette de Crécy, une courtisane. Un soir qu’il se rend chez elle pour la retrouver, comme à son habitude, celle-ci lui
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Il regarda l’heure. Il y avait à peu près une heure et demie qu’il l’avait quittée, il ressortit, prit un fiacre et se fit arrêter tout près de chez elle, dans une petite rue perpendiculaire à celle sur laquelle donnait, derrière, son hôtel et où il allait quelquefois frapper à la fenêtre de sa chambre à coucher pour qu’elle vînt lui ouvrir ; il descendit de 6 voiture, tout était désert et noir dans ce quartier, il n’eut que quelques pas à faire à pied et déboucha presque …afficher plus de contenu…
Il voulait savoir qui ; il se glissa le long du mur jusqu’à la fenêtre, mais entre les lames obliques des volets il ne pouvait rien 12 voir ; il entendait seulement dans le silence de la nuit le murmure d’une conversation. Certes, il souffrait de voir cette lumière dans l’atmosphère d’or de laquelle se mouvait derrière le châssis le couple invisible et détesté, d’entendre ce murmure qui révélait la présence de celui qui était venu après son départ, la fausseté d’Odette, le 15 bonheur qu’elle était en train de goûter avec lui. Et pourtant il était content d’être venu : le tourment qui l’avait forcé de sortir de chez lui avait perdu de son acuité en perdant de son vague, maintenant que l’autre vie