Commentaire texte cléopâtre, acte iii scène 10
» Puf, p. 10 . Ainsi Jodelle, qui n'avait que vingt ans, crée un genre nouveau de tragédie avec Cléopâtre captive, représentée en même temps que L'Eugène en 1553. C'est un drame en vers en cinq actes inspiré par la Vie d'Antoine de Plutarque. La pièce remporte un tel succès qu’elle est jouée deux fois, d'abord à l'hôtel de Reims, devant Henri II et sa cour pour célébrer la victoire de Metz, puis au collège de Boncourt. Jodelle y décrit les derniers jours de Cléopâtre seule et effondrée par la mort de Marc Antoine et la défaite de son armée. Cléopâtre est désormais prisonnière d'Octavien qui veut l'emmener à Rome pour défiler durant son triomphe. Mais …afficher plus de contenu…
On peut aussi remarquer que l'infinitif « séparer » au vers 28 est repris en apostrophe dès le début du vers suivant « Séparer, las ! » ; d’ailleurs on pourrait presque dire que c'est une épanode puisque Cléopâtre développe ensuite ce que « ce mot » a comme effet sur elle. Il y a là une grande expressivité, que l'on retrouve également par la modalité exclamative qui donne à la tirade une tonalité élégiaque par la plainte de l'absence d'Antoine. Il faut encore relever le très grand nombre de phrases exclamatives, les interjections et les impératifs (« Songe, César, … », « Séparer, las ! », « Aa aa César, aa ! »), ainsi que l'alternance des phrases longues et brèves qui structurent les vers et ponctuent leur lecture (très vivante!). Dans ce dialogue on voit que Cléopâtre appelle Octavien par le nom de « César » (un titre que portent les empereurs et les princes romains) et cela souligne son autorité et sa