commentaire Á une passante- Baudelaire
En 1861, Baudelaire publie une deuxième édition des Fleurs du Mal d’où il y a une nouvelle section appelé « Tableaux Parisiens ». Dans cette section, on retrouve des poèmes sur descriptions des rues de la ville, narrations des activités quotidiennes et aussi des rencontres qu’on peut y faire, comme le poème que nous étudierons « A une Passante » qui fait partie de ce recueil. Dans ce sonnet le poète nous parle d’une rencontre dans laquelle il a eu un coup de foudre envers une femme inconnue qu'il a vu passer dans la rue. Nous nous demanderons comment le poète exprime-t-il l’idéal d’une beauté inaccessible. Donc on analysera l’ambivalence de l’image de la femme puis l’apparition de cette beauté qui laissé le poète désemparé.
I. L’AMBIVALENCE DE L’IMAGE DE LA FEMME :
Portrait physique : beauté et élégance sculpturale (attirante)
La description de la passante insiste sur son élégance : son allure générale est « majestueuse » ; le geste de sa main évoque le faste, c’est à dire le luxe (« fastueuse ») ; au vers 5, elle est encore qualifiée par l’adjectif « noble ».
; un « feston », c’est à dire une pièce de broderie, orne cet ourlet ; elle est « en grand deuil », c’est à dire tout habillée de noir, mais l’expression connote aussi l’idée d’un vêtement somptueux. La description suggère aussi la perfection physique : sa silhouette est élancée (« longue, mince »), son corps est à la fois sculptural (« jambe de statue ») et « agile » : deux qualités presque opposées, qui évoquent une beauté parfaite. L’expression « fugitive beauté » confirme cette image d’une femme incarnant pour l’auteur l’Idéal féminin.
- On a sa silhouette qui frappe d'abord les yeux du poète: on a sa taille et sa corpulence: « longue et mince » vers 2.
Ce sont des adjectifs mélioratifs qui évoquent bien les critères de la beauté féminine. Cette idée de grandeur et de supériorité se retrouve au vers 2: « en grand deuil » (elle est donc toute en noir). Il y a