Commentaire
I - Le conte philosophique
A - Un contexte intellectuel : 18e siècle = siècle des lumières
- Kant :
Selon lui, la majorité et la minorité sont seulement des états d’esprits. La minorité c’est être incapable de penser par soi-même, choisir le chemin le plus confortable, mais prendre le risque d’être manipulé, dupé. Alors qu’être majeur, c’est avoir le courage d’utiliser sa capacité de raisonner, s’affirmer et s‘exposer à la critique et donc être responsable. Être mineur, c’est renoncer à sa qualité d’homme. (« Qu’est-ce que les lumières ? », 1784, Kant)
- L’encyclopédie :
Réunir toutes les connaissances dans un ouvrage. Projet (lancé par « Le Breton », une librairie) confié à Diderot et D’Alembert.
On retrouve la soif de connaissance déjà présente au 16e siècle.
Ce projet permet d’inviter le lecteur à la réflexion critique. Car plusieurs articles sont contestataires. La monarchie absolue, les inégalités et les injustices de la société y sont dénoncées.
Le projet repose sur le fait que l’homme est un être perfectible (16e siècle). Ironie utilisée donc registre polémique. * Visée Didactique et Argumentative
- Condorcet : Pour lui, il y a un idéal d’intégration social et un idéal égalitaire. Il insiste sur les avantages et les buts que devraient attendre l’instruction publique.
Visée : convaincre des députés. (« Discours prononcé à l’assemblée legislative le 2 avril 1792 », Condorcet)
- Montesquieu :
Texte 1 : Ironie. Il prend des exemples choquants, grotesques pour discréditer les arguments des colonisateurs. Il ridiculise leurs arguments. (« De l’esprit et des lois », Livre XV, 1748, Montesquieu)
Texte 2 : Genre épistolaire et exotisme de l’orient dissimulent la critique. Les épistoliers persans rapportent ce qu’ils observent en France. Regard étranger naïf qui permet une critique sévère sous l’apparence de la fantaisie. Les critiques visent le Roi qui profite de ses sujets, et le pouvoir religieux.
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