Commentaire
Dans L’Acte II scène 2 de Hernani, écrit par Victor Hugo et paru en 1830, on assiste à une scène très dramatique entre Don Carlos et Doña Sol, qui croit s’être échappée avec un hors-la-loi nommé Hernani. Don Carlos étant le roi d’Espagne, il va tenter d’asserter sa dominance malgré la résistance de Doña Sol qui ne veut pas l’épouser. Nous allons voir dans un premier temps comment Don Carlos asserte sa dominance sur Doña Sol en détresse, puis comment leur comportement va changer au cours de la scène.
Partie I : Un homme qui asserte sa dominance sur une femme en détresse
1. Le caractère agressif de Don Carlos
Un registre qui montre le manque d’attention aux vœux de Doña Sol
« cela n’importe ! », « je n’écoute rien »
Don Carlos montre sa supériorité
« la saisissant avec violence (didascalie) » (juste avant le vers 2), utilisation de l’impératif : « Vous viendrez » (vers 4)
Allusions aux pouvoirs politiques de roi : « ma main est plus forte que la vôtre », « Si je suis le roi d’Espagne et des Indes pour rien ! »
Don Carlos montre sa colère à travers son utilisation de :
L’impératif, et la répétition de ces impératifs, voire même une anaphore : « Vous viendrez […] Vous viendrez » (vers 4)
Des points d’exclamation et des jurons : « je vous veux ! Pardieu »
2. Le caractère suppliant de Doña Sol
Des interjections en début de tirade de plainte : « Par pitié ! », « Seigneur ! Oh ! »
Doña Sol essaie de détourner l’attention de Don Carlos vers d’autres femmes de son entourage : « Vous êtes roi. Duchesse, marquise, ou comtesse, / vous n’avez qu’à choisir.
Elle essaie de jouer sur la sensibilité de Don Carlos, en l’implorant de la laisser à Hernani qui n’a rien : « Et quand vous avez tout, voudrez-vous, le roi / Me prendre, pauvre fille, à lui qui n’a que moi ? »
Contraste entre pauvre et riche : « vous avez tout », « pauvre fille », « qui n’a que moi »
Comparaison entre la grandeur du roi Don Carlos et