Commentaire
I / Le malaise (le mal être) de l’héroine
a. Le point de vue dépréciatif d’Emma
b. Le regret du temps passé
c. La colère d’Emma
II / Le personnage de Charles
a. Une réputation professionnelle ruinée
b. Un homme sans caractère
c. Un mari bafoué
III / La satire
a. Le romantisme anéantie
b. Le bovarysme
c. Un roman réaliste
Introduction : Flaubert se situe dans la lignée des grands romanciers de la première moitié du XIXème siècle qui ont voulu donner une image exacte de la réalité.
Beaucoup de scènes et de personnages de Madame Bovary semblent ainsi « peints d’après nature ». Le roman n’est pas une simple reproduction du réel. « Aucun modèle n’a posé devant moi. Madame Bovary est de pure invention. Tous les personnages du livre sont complètement imaginés » écrit Flaubert le 4 juin 1857. Le roman donne au lecteur l’illusion de la réalité en insérant les personnages dans un cadre géographique et historique. Le romancier est animé par une ambition supérieure qui est de composer une œuvre d’art. Il a voulu faire de ses dialogues « de la comédie », leur donner « du caractère » et il a réussi en effet, comme Molière, dans l’art difficile de « peindre par le dialogue ». Le récit est tout aussi élaboré.
Dans cet extrait, Charles se laisse convaincre d’opérer de son pied-bot Hippolyte, le garçon d’écurie du Lion d’Or sur la sollicitation d’Homais et d’Emma. L’opération se déroule bien, et Emma se prend à éprouver quelque tendresse pour son mari. Malheureusement les complications surviennent vite, la jambe d’Hippolyte se gangrène. C’est M. Canivet, célèbre médecin de Neuchâtel qui doit pratiquer l’amputation de la cuisse. La déception est totale pour Mme Bovary. Humiliée d’avoir pu croire encore son mari capable d’être autre chose qu’un médiocre, ses dernières velléités de vie vertueuse disparaissent, elle se détache irrémédiablement de lui et retrouve Rodolphe avec ardeur.
Nous pouvons alors nous demander en quoi cet