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524 mots 3 pages
Le récit de Sawda raconte les violences perpétrées par les miliciens contre des réfugiés, et renvoie à des événements historiques, c’est-à-dire les massacres de Sabra et de Chatila, en septembre 1982, lorsque les phalanges chrétiennes ont attaqué ces deux camps de réfugiés palestiniens.

La violence est exposée en deux temps :

D’abord une violence générale, qui se caractérise par la rapidité et la totalité : les miliciens sont comparés à des «fous furieux », le terme de fureur revenant à la ligne suivante « on a entendu la fureur des miliciens » (allitérations en f qui soulignent cette brutalité).

Cette violence rapide et totale est exposée en une seule phrase qui décrit toutes leurs actions « Ils ont commencé par lancer les enfants contre le mur, puis ils ont tué tous les hommes qu’ils ont pu trouver » : l’adverbe rapidement de la phrase précédente est ici appuyé par la distinction « ils ont commencé…/puis… » qui témoigne du caractère méthodique d’une opération qui ne vise qu’à tuer. Les cris, et les hurlements encadrent cette action : « Les premiers cris ont réveillé les autres » / « Les cris montaient des gorges et s’éteignaient et c’était une vie en moins ». Le premier cri est un cri d’alerte et le deuxième est un cri de mort.

Après cette unique phrase, qui décrit les actes des miliciens, on a l’impression que tout est terminé. Le texte nous présente ensuite les résultats de cette violence dans un tableau du carnage : une phrase nominale : « Les garçons égorgés, les jeunes filles brûlées », un rythme ternaire : « Tout brûlait autour, Nawal, tout brûlait, tout cramait » (l’emploi du terme plus familier « cramer » accentue l’horreur), et une image : « Il y avait des vagues de sang qui coulaient des ruelles » (la métaphore ici employée n’est pas une hyperbole, mais la transcription de la réalité).

Mais Sawda poursuit son discours, avec le récit d’une violence particulière, exemplaire même de l’atrocité de la guerre civile : elle raconte une

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