Commenter ce passage des essais en analysant, dans ses spécificités, le discours de montaigne sur son rapport aux anciens (i, 25, pp. 260-262).
Dans ce passage, Montaigne parle de son rapport aux Anciens et de comment faut-il se comporter face à eux. Cet extrait est le prologue du chapitre 25 des Essais nommé De l’institution des enfants. On pourrait s’attendre à ce que ce prologue introduise justement, les concepts de l’institution des enfants mais il n’en est rien. En effet, dans cette introduction, Montaigne parle de lui-même, de son rapport aux Anciens ainsi qu’aux écrivains qui lui sont contemporains. Il introduira quelques fois quelques notions qu’il développera plus loin dans le chapitre mais sans vraiment donner de réels conseils pour l’institution des enfants. Ce passage est une digression totale par rapport au reste du chapitre mais qui, cependant, reste cohérente et fait une bonne introduction à son traité d’institution des enfants.
Mais quel est son rapport aux Anciens et qu’apporte-il au chapitre tout entier ? Qu’essaye de montrer, de dénoncer Montaigne dans ce passage ?
Afin de répondre à cela, j’ai divisé le passage en trois parties et je commenterai chacune d’elles. Ces parties aborderont trois notions qui sont l’autorité, les connaissances et l’imitation. Je terminerai ensuite par la conclusion, en donnant une réponse finale à mes questions.
Tout d’abord, la première partie commence au début du passage : « Je n’ai dressé commerce […] » et se termine quelques lignes plus bas à : « […] et me fiert d’une plus vive secousse. » (pp.260-261). Dans cette partie, Montaigne parle des auteurs anciens qu’il respecte, comme Plutarque et Seneque, ainsi que de ce qu’il apprécie comme l’Histoire ou la poésie. Dès le début, il dit n’avoir aucun lien, aucune fréquentation assidue des livres si ce n’est des écrits de Plutarque et Seneque, dans lesquels il dit puiser sans cesse, inlassablement, à la manière des Danaïdes remplissant sans fin un tonneau