Commerce
DT/2002/13
Performances commerciales de l’Afrique subsaharienne : une diversification nécessaire
Jean-Baptiste GROS Gaëlle LETILLY Sylvie MARTINET
P E R F O R M A N C E S C O M M E R C I A L E S D E L’ A F R I Q U E S U B S A H A R I E N N E : U N E DIVERSIFICATION NECESSAIRE
Jean-Baptiste Gros (DIAL – UR CIPRE de l’IRD) gros@dial.prd.fr Gaëlle Letilly (DIAL – UR CIPRE de l’IRD, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) letilly@dial.prd.fr Sylvie Martinet (DIAL – UR CIPRE de l’IRD, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) martinet@dia l.prd.fr Document de travail DIAL / Unité de Recherche CIPRE Novembre 2002
RESUME Cette étude analyse les stratégies et les performances commerciales de sept pays d’Afrique subsaharienne (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Ghana, Madagascar, Maurice, Nigeria et Sénégal) durant les années 1990. Ces pays représentent plus des deux tiers des exportations totales africaines. Bien que les médiocres performances globales de l’Afrique en général puissent être attribuées en grande partie à des facteurs bien connus (baisse du prix des matières premières, problèmes macroéconomiques, etc.), ceci n’explique pas pourquoi certains pays arrivent à accroître leurs exportations et d’autres non. Pour répondre à cette question, on procède à une décomposition comptable de la croissance des exportations de chaque pays entre un effet spécialisation sectorielle et un effet de compétitivité. Le premier effet permet d’évaluer par exemple l’impact d’une baisse des prix ou de la demande pour les secteur s dans lesquels un pays est spécialisé ; le second effet mesure les gains/pertes de parts de marché au niveau de chaque produit traditionnellement ou nouvellement exporté. Cette décomposition montre que les écarts de performances entre pays ne s’expliquent pas par les différences de spécia lisation mais par celles de compétitivité. De manière cohérente, l’analyse menée en termes d’indices de diversification montre que les pays les