Communication interne
Article rédigé pour Editions Kluwer, parution avril 2004
Communication interne : un art à reconstruire
Il n’y a pas de ‘trucs et astuces’ ! Nombre de formations, de livres et de gourous, rassembleurs de foules, en communication aussi, fonctionnent pourtant avec ce slogan. Baliverne répondant à l’angoisse de ne pas maîtriser la situation. Maîtrise ? Angoisse ? Situation … humaine ?
Le monde change, c’est devenu une évidence. Sauf pour les autruchiens (sic), le saut de complexité de ces dernières années -entraînant avec lui un saut d’incertitude- nous met encore plus qu’avant dans nos petits souliers. La communication[1], comme l’entreprise (privée ou publique) dont elle est partie intrinsèque, ne sait plus trop à quels saints (soient-ils consultants) se vouer. Du moins, ce questionnement sur l’adéquation de la communication à la société en changement se pose pour les communicateurs - dit ‘culturels creatifs’- ‘tournés vers l’avenir’[2]. Les ‘traditionalistes’ et ‘modernistes’, parce qu’ils n’entrent pas de plain-pied dans le (nouveau) paradigme de la société de connaissance, ne doivent quant à eux pas trop se poser de questions. Un comble peut-être pour des communicateurs ; le nez dans le guidon n’est sans doute pas l’affaire exclusive des mauvais pilotes de course.
Trois parties pour cet article : les freins de la communication interne (plus profonds qu’il n’y paraît), le management de crise et la communication interne (la crise interne) et la communication avec des talents (connexion avec les R.H.). Dans un premier temps, nous balayerons des freins rencontrés aujourd’hui en communication d’entreprise (notes pour ceux qui font encore de cet art un état schizophrénique : ces freins sont valables tant pour la communication interne qu’externe) et nous tenterons d’y apporter une réponse dans la troisième partie ouvrant à une communication plus adéquate aux changements en cours. Dans l’intervalle, un détour par la communication de