Communication d'easy jet
4 octobre 2010 9 Comments easyJet, compagnie low coast, a rebondi assez intelligemment sur ses déboires du mois de juillet. Nous sommes à Lausanne, le visuel a été volontairement tagué anticipant les réactions de clients mécontents : « La culture des petits prix ! ET GRANDS RETARDS ! » Un ton ironique qui frise la provocation mais qui reste néanmoins en adéquation avec l’ADN de la marque et avec ses communications passées. Plus loin, un autre affichage vante « La Scandinavie à prix royal », avec ce commentaire ironique, lui aussi gribouillé : « Royalement en retard ».
On en pense quoi ? On en pense que faute avouée à demi pardonnée, on en pense que cet exercice d’autoflagellation qui reprend les codes du street, du graffiti et donc d’une certaine forme de guérilla ou du mouvement anti-pub est habile. Pour revenir sur ce mouvement, il perd en crédibilité (désolée les gars) puisqu’il rappelle sans cesse la place qu’occupe la publicité dans notre quotidien et les personnes qui saccagent ou détournent les affichages sont facilement assimilés à ce qu’ »on » exècre « Les casseurs ».
Je lis de plus en plus d’articles (et j’en écris pas mal également) traitant de street culture ou street Art qui soulèvent d’intéressantes questions. Comme j’ai pu le dire il y a peu chez Paper-Plane, la rue est toujours rattrapée par la pub on dirait. Les différentes formes d’expression que représentent le tag et le graffiti qui s’apposent sur tous types de supports se voient récupérés par la publicité. easyJet illustre encore une fois cet état de fait, les bus qui sont régulièrement recouvert de visuels publicitaires par exemple semblent reprendre un exercice de style déjà amorcé par ceux qui font la street culture. Un terme qui se banalise et qui de surcroit banalise un mouvement ; l’expression perd de son sens… Le tag rend cet affichage subversif et fait un joli pieds de nez au détracteurs de la marque. Des