Commémoration
Une Action Mémorielle
« Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. »
George Orwell, 1984
Pour conserver et célébrer la mémoire d'une personne ou d'un événement, il est de plus en plus prisé d'organiser une commémoration, une cérémonie officielle qui réuni un public dans un même lieu. Aujourd'hui on voit fleurir des commémorations un peu partout, de places locales en lieux nationaux. Des lors on peut se demander quel est le véritable sens de ses «cérémonies du souvenirs » et l'impact sur la mémoire collective ? Pour cela, après avoir fait un rappel sur les tenues des commémorations, nous aborderons les revendications qui sous-tendent à ces événements. Puis dans un deuxième temps, Nous verrons la manière dont une commémoration façonne la mémoire collective et ses implications dans la construction d'un passé commun.
I/ Du SOUVENIRS à L'ACTION
Une Cérémonie du Souvenir
Le dictionnaire des mouvements sociaux définit la commémoration comme "Tout rassemblement, organisé dans l'intention d'être publicisé au-delà du cercle de ces participants, et dont un motif, au moins, est l'hommage à une ou plusieurs personnes décédées ». C'est un « entrelacs de pratiques […], marches silencieuses, veillées commémoratives, [...] hommages officiels, journées nationales ou internationales du souvenir, etc."
La commémorations fut longtemps traité par la sociologie comme un "objet canonique de l'anthropologie des rites et de la sociologie de la mémoire collective". Elle paraît être une action mémorielle ponctuelle et posthume, relevant plus du souvenir et de la reconnaissance vis à vis de l'impact d'une personne ou d'un faits dans un domaine que d'une revendication : comme la commémoration du centenaire de Durkheim, en 1960, à la Sorbonne. Un hommage lui fut rendu par neuf orateur en tant que père fondateur de la sociologie moderne. De plus, l'hommage fut