L'automne est une saison qui inspira de nombreux poètes. Pour beaucoup d'entre eux, l'automne est synonyme de mélancolie et de tristesse et leur permi d'écrire de vrais chef d'oeuvre. Baudelaire, notamment, était féru de poèsie sur le thème de l'automne : dans son recueuil Les Fleurs du Mal, plusieurs poèmes traitent de l'automne. Verlaine était également un poète qui s'inspirait de l'automne. Tous deux ont d'ailleurs écrit deux poèmes, Chant d'automne pour erlaine, qui ont de nombreuses similitudes. Mais ont-ils également des différences ? Nous verrons donc, en premier lieu, les ressemblances de ces deux poèmes, avant d'éxaminer leurs différences.

Tout d'abord, on remarque que les titres des deux poèmes se ressemblent : le poème de Baudelaire s'appelle Chant d'automne et celui de Verlaine s'appelle Chanson d'automne. La saison est la même mais la musique de cette saison est différente: on a un chant et une chanson. Ces deux termes ont une signification différente, "chant" a une connotation plus sérieuse et il y a l'idée que l'automne chante. "Chanson" peut avoir une note plus légère, et on a plutôt le sentiment que ce serait quelque chose qu'on chanterait lorsque l'automne arrive.
De plus, il est clair que ces deux poètes n'aiment pas l'automne : Baudelaire commence son poème en utilisant un terme triste et sombre, "froides ténèbres" et tout le long du poème, les termes funèbres se succèdent : Adieu, funèbre, colère, haine, glacé, cerceuil...Verlaine décrit cette saison de manière moins triste, mais on voit qu'il n'aime pas l'automne non plus. Il parle de "sanglots longs", il dit être "tout suffocant et blême"...
Les deux poètes préfèrent donc l'été à l'automne. Baudelaire le dit clairement : " Adieu, vive clarté de nos étés trop courts". tandis que Verlaine reste plus subtil: "Je me souviens / Des jours anciens/Et je pleure". Les conséquences de l'automne qui arrive sont que leurs coeurs sont blessés : le coeur de Baudelaire "ne sera plus qu'un bloc rouge