Comparaison des concepts d'être humain chez aristote et chez notre société occidentale contemporaine
936 mots
4 pages
Bien sûr, comparer ces deux conceptions différentes au sens littéral du terme, c’est-à-dire la définition même que s’en font les deux partis, ne tient plus du tout la route car les mentalités ont changé et celle d’Aristote peut nous paraître désuète. Assurément, tenter d’identifier ces différences est, compte tenu de la distance temporelle séparant notre époque de celle du penseur grec, une aberration doublée d’une insulte au génie d’un homme qui a construit de toutes pièces une cosmologie, une astronomie et des lois d’articulation de la pensée logique, « logos » en grec, dont on ressent encore aujourd’hui les influences. Ce qui est par contre encore valable maintenant dans la philosophie Aristotélicienne, ce qui peut encore tenir la comparaison en termes de conceptions, c’est son anthropologie. Par anthropologie d’ailleurs nous devons entendre toute la branche de la philosophie d’Aristote qui traite de l’homme.Nous pouvons de prime abord observer que la pensée d’Aristote, dans sa structure, comporte une hiérarchisation très forte, en ce sens où il accorde à chaque catégorie, chaque forme d’un même concept une importance, une valeur différente. Que ce soit dans son ontologie, son anthropologie, sa philo sociale et politique ou même sa métaphysique, Aristote, ce qui est particulièrement vrai pour son anthropologie : la différence spécifique prévaut sur les différences individuelles; l’immobilité est préférable au mouvement, ce qui implique aussi l’Acte comme étant supérieur au changement; le plaisir issu d’une vertu est meilleur que celui venant d’un intérêt individuel; la Mesure (ou la « juste moyenne ») doit prévaloir sur les excès ou le manque;
C’est en partant de ce constat qu’il est possible d’effectuer une comparaison valide entre la conception que se fait Aristote de l’être humain et celle que nous nous faisons actuellement aujourd’hui, en Amérique du nord dans notre société occidentale contemporaine.
Pour Aristote, le plaisir que l’on retire d’une