Comparaison sociale au quotidien
« Les processus de comparaison sociale sont présents dans la plupart des activités sociales même si la comparaison n’est pas au centre de ces activités ».
La comparaison sociale, telle qu’elle se présente dans la théorie de Festinger (1950), alimente un très grand nombre, si ce n’est pas la majorité, de nos comportements sociaux. Cette théorie s’articule ainsi : en l’absence de références réelles, physiques, concrètes, nous aurions tendance à rechercher une confirmation de nos aptitudes et à nous rassurer face à nos incertitudes auprès de et par rapport à nos pairs. Ce système de référence est nommé « réalité sociale », et nous évaluons les objets en fonction de cette échelle. L’exemple de Festinger (1950), si souvent cité dans la littérature scientifique, du verre brisé par le marteau est une métaphore simple pour expliquer, selon nous, un phénomène bien plus complexe. En effet, d’après Festinger (1954) la comparaison est instable car elle est liée principalement à la subjectivité des individus (Deschamps, 1991). Bien plus, la comparaison sociale ne s’établit qu’auprès d’individus du même groupe selon le proverbe bien connu « on ne compare pas des pommes et des poires ». L’opposé, à savoir, plus l’individu est différent des autres, moins il sera enclin à se comparer est aussi présent. Dans cette optique, nous pouvons voir un des nerfs de la guerre dans les rapports entre déviant et le groupe. Il est important de comprendre que la comparaison sociale est une dynamique œuvrant implicitement derrière nos attitudes et se répercutant sur nos comportements. En effet, nous n’agissons pas en vue de nous comparer mais nous nous comparons en vue d’agir. A présent voyons plus précisément dans quels champs de la psychologie sociale peut être lue la comparaison sociale.
La comparaison sociale est un moteur silencieux, une dynamique qui nous pousse à s’améliorer ou bien au contraire, faute de comparaison, à diminuer nos performances. La facilitation