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Développement des clés d’analyse
Acte II
Par Françoise Rullier-Theuret
Petits Classiques Larousse
-1-
Le Tartuffe de Molière
Acte II, scène 4
Clefs d’analyse
Compréhension
Le dépit amoureux
- Étudier comment tout le malentendu et la dispute qui en résulte est la conséquence de la réplique « Je ne sais », dite par Mariane (v. 694).
La formule « Je ne sais » est ambiguë. Valère comprend : « Je ne sais si je vous aime. »
En réalité, ces trois mots résument la perplexité de Mariane quant à l’avenir, perplexité qu’elle a développée dans la scène 2 du même acte.
Incertitude face à l’autorité paternelle : Contre un père absolu que veux-tu que je fasse ? (Vers 589.)
Incertitude face au devoir de pudeur : Sortirai-je pour lui […] de la pudeur du sexe et du devoir de fille ? (Vers 633-634.)
Incertitude désespérée quant à l’issue : (J’envisage) de me donner la mort si l’on me violente. (Vers 614.)
- Relever les arguments que Valère, vexé, avance contre son propre intérêt en faveur du mariage de Mariane avec Tartuffe.
Vers 696 : Je vous conseille, moi, de prendre cet époux ; vers 698 : Le choix est glorieux, et vaut bien qu’on l’écoute ; vers 700 : Vous n’aurez pas grand-peine à le suivre, je crois ; vers 702 : Moi, je vous l’ai donné pour vous plaire, Madame ; vers 715-716 : et votre cœur / N’a jamais eu pour moi de véritable ardeur ; vers 720 : Et je sais où porter et mes vœux et ma main ; vers 725-726 : Et j’en sais de qui l’âme […] consentira sans honte à réparer ma perte ; vers 730-731 : Un cœur qui nous oublie engage notre gloire, / Il faut à l’oublier mettre aussi tous nos soins.
Petits Classiques Larousse
-2-
Le Tartuffe de Molière
- Examiner la symétrie des répliques de Mariane et de Valère : longueur, sujet, effets de répétitions.
Avant l’intervention de Dorine, les répliques de Valère comme celles de Mariane sont courtes et symétriques. Parfois vers à vers (stichomythie). Ils se répondent du tac au tac. L’enchaînement des répliques