Complexe d'oedipe
Le Complexe d’Œdipe,
Mélanie Klein
Lucie PIQUEMAL
Mathilde SEYER
Licence 2 de Psychologie
I. Préface : Introduction
a) Différences avec Freud
En septembre 1927, Mélanie Klein présente « Les stades précoces du conflit œdipien » au congrès d’Innsbruck, puis elle publie « Le complexe d’Œdipe éclairé par les angoisses précoces » en 1945. Sa théorie œdipienne se distingue de celle de Freud à 5 niveaux principaux :
* Klein situe l’Œdipe plus précocement que Freud, elle avance l’âge ou il se manifeste et le situe au stade oral, dans les premiers mois de la vie. Contrairement à Freud qui affirme que les fantasmes œdipiens apparaissent entre 3 et 5 ans, s’atténuent à la période de latence, sont réactivés à l’adolescence et disparaissent à l’âge adulte, Klein part en amont et cherche à dévoiler les stades précoces de l’Œdipe. Selon elle, confronté à ses angoisses précoces, à ses tendances destructrices et à la crainte des représailles de l’image maternelle, le Moi du bébé va chercher à se défendre : « les relations objectales existent dès le début de la vie et engendrent des fantasmes d’une grande intensité ».
Mélanie Klein affirme donc que le Complexe d’Œdipe est prégénital et se caractérise par le règne des pulsions sadiques-orales et sadique-anales.
* De plus, à la différence de Freud qui construit ses concepts à partir de cas cliniques d’adultes, Klein aborde le Complexe d’Œdipe à partir de cures d’enfants .Elle utilise notamment le jeu, qui lui permet de mettre en lumière la vie fantasmatique de l’enfant, et étudie les stades précoces du développement de l’enfant et les angoisses archaïques pour mieux comprendre le psychisme des adultes.
* Contrairement à la vision phallocentriste de l’Œdipe chez Freud, Klein remet en cause le primat du phallique dans le Complexe d’Œdipe et envisage une situation d’angoisse spécifique à la fille et équivalente à celle de la castration chez le garçon. Elle distingue l’Œdipe chez la fille