Complot dsk
DSK victime d'un «complot»? Sur le marché de Sarcelles, sur Internet mais aussi parmi plusieurs responsables politiques de gauche comme de droite, la piste est évoquée, sans preuve à l'appui, après l'inculpation aux Etats-Unis du directeur du FMI.
Accueillie avec stupeur et incrédulité par la classe politique, l'interpellation de Dominique Strauss-Kahn a suscité de multiples commentaires, avant même la comparution du patron du FMI devant un juge.
Piège à miel
La thèse d'une opération menée contre le patron du FMI a été défendue dès les premières heures de l'affaire par une figure de droite, Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate.
«Je pense que vraisemblablement on a tendu un piège à Dominique Strauss-Kahn et qu'il y est tombé», a déclaré l'ancienne ministre. Qui aurait tendu le piège? Mme Boutin n'a pas de réponse précise: «ça peut venir du FMI, ça peut venir de la droite française, de la gauche française», dit-elle.
Même son de cloche du côté de Dominique Paillé, rallié à Jean-Louis Borloo, qui évoque «une peau de banane» glissée sous les chaussures du patron du FMI, dont chacun connaîtrait, selon lui, «la vulnérabilité» par rapport aux femmes.
«Le piège, on ne peut pas ne pas y penser», juge aussi le ministre de la Coopération, Henri de Raincourt.
Jacques Attali évoque de son côté l'hypothèse d'une «manipulation» survenue dans un hôtel Sofitel qui appartient, a-t-il relevé, à une chaîne française.
Lors d'un entretien «off» avec Libération le 28 avril (à lire en zone abonnés), DSK lui-même avait estimé qu'il était possible qu'on tente de le piéger. Il s'était alors mis à imaginer «une femme [qu’il aurait] violée dans un parking et à qui on promettrait 500.000 ou un million d’euros pour inventer une telle histoire…».
Complot international
Proche de DSK, Michèle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France, est allée encore plus loin que les autres hommes politiques en