Composition histoire : L’économie de guerre (1914-1918)

Dès lors que la guerre s’éternisa (guerre de position) elle devient une guerre total : un conflit dont les conséquences et les implications ne se limitent pas aux champs de batailles mais touchent l'ensemble des sociétés des pays mobilisés. Cette guerre totale se traduit par un bouleversement de l’action économique dont les conséquences ce firent sentir bien au-delà du conflit. L’économie y joue un rôle primordial : le pays, le bloc qui l’emporte est celui qui se montre le plus fort économiquement. Seront abordés successivement en 1ère partie les nécessités démographiques économiques et financière d’une guerre totale (économie mobilisé) puis l’intervention de l’Etat dans l’action économique au nom de l’intérêt national et pour terminer les conséquences de l’efficacité de guerre.

L’économie de guerre

La guerre devient totale et il faut mobiliser les énergies. Si l’essentiel des combats se déroule en Europe, la guerre revêt néanmoins une dimension planétaire : en raison de l’extension des empires coloniaux et des zones contrôlées par les européens (en chine par exemple), la guerre devient vite mondiale. Plus de douze millions d’hommes sont mobilisés dès 1914, auxquels il faut ajouter 1.2 million d’Américains à partir de 1917. Le nombre important de victime exige par ailleurs une relève rapide avec la mobilisation de plusieurs classes d’âge et l’appel à l’anticipation au jeune recru. Huit millions de personnes sont mobilisés avec le recours des troupes coloniales. Du côté britannique, les dominations comme l’Australie, la nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud mobilisent plus d’un millions de volontaires. Les effectifs indigènes levés par la France, au nombre de 600 000, sont envoyés aux trois quarts en métropole. Il y a des problèmes d’emplacements, si une partie des effectifs spécialisés sont ramenés à l’arrière il faut recourir aux mains d’œuvre féminine. La guerre permet la promotion aux femmes