Composition asie dans la guerre froide
C’est en 1947, sous la plume de l’homme d’État américain Bernard Baruch, que l’expression « Cold War » apparaît pour la première fois[1]. Elle est vite popularisée par le journaliste Walter Lippmann[2]. D'après Raymond Aron, il s'agissait d'une « guerre limitée » ou « paix belliqueuse » dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l’affrontement direct[3]- d'où l'expression : « Paix impossible, guerre improbable ».
De nombreux conflits, depuis la guerre de Corée, la guerre du Viêt Nam jusqu’à la guerre d'Afghanistan, ont illustré l'opposition indirecte entre Soviétiques et Américains, avec la participation de leurs alliés respectifs. Les pays du tiers-monde tels que l’Inde de Nehru, l’Égypte de Nasser et la Yougoslavie de Tito formèrent pour un temps le mouvement des non-alignés, proclamant leur neutralité et jouant de la rivalité entre les blocs pour obtenir des concessions.
La guerre de Corée (1950-1953)[modifier]
Article détaillé : Guerre de Corée.
Des marines à Séoul, en septembre 1950
La guerre de Corée[21],[22] a pour contexte la victoire de Mao Zedong sur le nationaliste Tchang Kaï-chek en Chine : la République populaire de Chine est proclamée par Mao le 1er octobre 1949. Les États-Unis appliquent leur doctrine d'endiguement, qui s'oppose à l'expansion du communisme par la force, au bénéfice de la Corée du Sud, pays attaqué par une puissance communiste. La réaction américaine a aussi une explication stratégique : laisser la Corée du Nord accomplir impunément son agression contre un allié américain augmenterait le risque d'un basculement d'allégeance du Japon parce