Composition sur la crise grecque et l'immigration européenne, première L
NoteObservations
IntoductionA partir de la fin du XXème siècle, la mondialisation permet l’essor des flux, qu’ils soient marchands, humains ou financiers, entre différentes régions du monde. Ainsi, certaines frontières ont tendance à s’effacer : c’est le cas à l’intérieur de l’espace européen. Cependant, les frontières qui bordent cet espace semblent, elles, vouloir se renforcer. Les migrations internationales sont ainsi devenues un enjeu majeur des relations Nord-Sud. Deux documents permettent de mettre en lumière ce phénomène à travers l’évocation de la crise grecque : un article cité sur le site de la presse européenne (2011), qui attire l’attention sur le « mur » que prévoit de construire la Grèce pour endiguer le flux d’immigrés, et un document iconographique paru dans le journal Der Spiegle en janvier 2012 faisant référence à la légende antique du cheval de Troie pour dévoiler avec humour la porte ouverte sur l’espace Européen que représente le portail grec. En quoi ces documents sont-ils donc représentatifs de différents aspects de la politique d’immigration européenne ? Dans un premier temps, nous tenterons d’identifier les mesures citées dans les documents. Ensuite, nous en étudieront les limites. Pour finir, nous verrons que ces documents ne parviennent cependant pas à brosser un portrait complet de la politique d’immigration européenne.
Pour commencer, l’Union Européenne apparait comme un pôle d’attraction majeur pour l’immigration. En effet, cet espace représente 3% des territoires du globe mais en contient 30% des richesses, attirant des populations dont le taux de chômage du pays d’origine est élevé. De plus, si les frontières avec l’extérieur tendent à se fermer, les frontières internes à l’Europe sont nettement atténuées : aujourd’hui, l’Europe n’est plus tant définie par les frontières entre les pays, mais plutôt par différents espace économiques (espace Schengen), ou monétaires (zone euro). Ainsi, l’entrée dans un seul pays