Composition d Histoire
Introduction : La « Belle époque » est une expression française née après la Première Guerre mondiale pour évoquer la période entre la fin de la dépression économique de 1870 à 1895 et la veille de la Grande Guerre. Ce nom plein de nostalgie, en particulier due au traumatisme de la guerre, désigne toutefois une époque d'une France plus ou moins prospère, caractérisée par une floraison remarquable des sciences et des arts, mais modérée par un scepticisme par rapport au progrès.
Nous aborderons tout d'abord le cas d'une France mitigée, puis la place qu'elle accorde à la République, et enfin son rayonnement culturel et scientifique, afin de répondre à la question : « La société française, immuable ou en pleine mutation ? ».
I – Une société immuable ?
Il existe différents éléments qui montrent que la France reste fixe, notamment sa démographie, mais également, son économie.
Contrairement aux taux d'accroissement naturel de l'Allemagne et du Royaume-Uni, tous deux très élevés, celui de la France est très faible : en 1914, le taux de natalité, qui est de 19 pour mille, est à peine supérieur au taux de mortalité, qui lui est de 18,1 pour mille ; même s'il tend à baisser grâce à l'amélioration du niveau de vie et l'hygiène, la natalité décroît elle aussi régulièrement : le taux de reproduction passe de 1,02 en 1891 à 0,96 en 1911, et le nombre moyen d'enfants par famille tombe à deux. Cette décroissance du taux de natalité s'explique par la progression du malthusianisme dans la paysannerie et la petite bourgeoisie, politique selon laquelle une famille peu nombreuse peut s'assurer l'ascension sociale. En réalité, l'augmentation de la population est surtout due à l'allongement de la durée de vie et à l'immigration : 1,2 millions d'immigrants, essentiellement italiens, polonais et belges, sont embauchés dans les mines, les usines et comme salariés agricoles.
Avec ses 40 millions d'habitants, la France