L’Humanisme
L’adjectif humaniste vient du latin « umanista » (qui étudie les lettres anciennes) apparait pour la première fois en Italie au XVIème siècle. Le nom « humanisme », quant à lui, apparait deux siècles plus tard. Il désigne aujourd’hui un mouvement intellectuel et littéraire européen de la première moitié du XVIème siècle, et se définit comme une propriété qui a pour objet le développement des qualités de l’homme. Ce mot est bâti sur le nom « homme », car l’humanisme est une réaction au mode de vie négligent du Moyen- Age ; il accorde une importance capitale a l’éducation.

L’homme ose se déployer et prendre de l’assurance, comme ces géants créés par Rabelais, Gargantua et Pantagruel, heureux de vivre et de découvrir la « vastitude » du monde, sur les pas de Christophe Colomb.

Les humanistes, en plaçant l’homme au cœur de ce monde, modifient durablement les mentalités. Ils ont une conception optimiste de l’homme et de la vie.

Le monde n’est plus interprété comme seule émanation de la volonté divine, et il entreprend alors de le découvrir, voire d’en critiquer la marche, n’hésitant pas comme Erasme, dans son Eloge de la Folie, à dénoncer les abus de l’église.

Erasme, le hollandais, et Thomas More, l’anglais, mèneront leur combat contre la pensée médiévale, en dépit des frontières. La décapitation de More n’empêchera pas Erasme d’entamer la publication posthume de L’Utopie de son ami anglais.

C’est la découverte de l’imprimerie par Gutenberg qui va permettre une meilleure diffusion des idées et le changement des mentalités.

Les humanistes sont des lettres érudits qui, de la seconde moitié du XVème siècle à la fin du XVIème, se sont penchés sur les chef – d’œuvre des littératures antiques, y compris les textes bibliques, pour les retraduire à partir des originaux, les analyser et les commenter.

L’humanisme est aussi scientifique. Copernic découvre en 1543, en relisant les textes grecs oubliés que ni l’homme ni la terre ne