Comprendre la beauté
Comprendre quelque chose, c’est connaître cette chose par les concepts de l’entendement. Par le concept, on saisit des réalités, des objets, données en perception à l’homme. On les détermine (couleurs, formes,…) par l’entendement. L’entendement peut-il saisir la beauté? Peut-on la déterminer? Pour la déterminer, il faut se mettre à distance. Devant la beauté, l’homme est en situation d’étonnement. Comment la pensée peut-elle opérer?
C’est davantage la beauté qui nous capte que nous qui la captons. C’est l’homme qui se trouve être saisi par la beauté. L’expérience stendhalienne apparaît ici intéressante. Stendhal, Rome, Naples et Florence 1817.
En sortant de l’église de Santa Croce, il avait des battements de cœur intenses, un sentiment d’essoufflement tant les œuvres d’art l’ont ébranlé. La beauté exerce sur l’homme une attraction, un charme. L’homme est désemparé. La beauté est peut-être une réalité insaisissable. Nous essayons d’appréhender la beauté par ses manifestations phénoménales. (ex: la belle âme, le beau corps). Ce que l’on rencontre, c’est la beauté de quelque chose. Le beau désigne avant tout la qualité de quelque chose. Il y aurait au dessus une réalité substantielle qu’est la beauté; elle est intangible. On ne s’est pas ce que c’est; elle est au-delà de.
La beauté est incommensurable (que l’on ne peut pas mesurer). On ne peut la réduire, ce serait la rabaisser. On peut donc douter alors qu’il existe un concept de la beauté. Un concept est une idée générale et abstraite. Elle nous permet sous un nom commun, de saisir les réalités sensibles différentes. On présuppose une unité de sens. Il y a plusieurs manifestations de la beauté:
la beauté physique
la beauté naturelle
la beauté artistique
la beauté morale
la beauté intellectuelle
la beauté