Comptabilité
Rappel: il est interdit de faire de « la provocation à l'usage de stupéfiants »
Contre-enquête: 10 ans de prison c'est le pire que risque StreetPress pour son dossier cannabis. Heureusement Me Caballero est là pour nous rassurer: « La presse fait peur aux juges ». Quand les médias parlent de weed les décisions sont souvent politiques.
StreetPress c’est fini ? 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Aïe: le tarif est sacrément cher pour quiconque présenterait « sous un jour favorable » ou ferait de « la provocation, même non suivie d’effet, à l’usage de stupéfiants ».
Le dossier cannabis de StreetPress sonne-t-il la fin du pure-player ? A coup sûr l’amende prévue par l’article L 3421-4 du code de la santé forcerait le directeur de votre site préféré à hypothéquer son MacBook Air…. Fini les articles sur le sous-titrage des films porno et les micro-trottoirs à l’Assemblée Nationale .
Remember Matmatah Certaines affaires pour « présentation sous un jour favorable » du cannabis ont fait parler d’elles tout au long des années 2000: On pense à la condamnation à 15.000 euros d’amende de ton groupe de rock français préféré au collège, Matmatah pour sa chanson l’Apologie. Mais aussi au Circ – organisateur de l’Appel du 18 joint – régulièrement convoqué au tribunal pour les mêmes motifs ou encore à ces deux horticulteurs jugés en 2004 pour avoir « remis à leur clientèle » le journal hollandais Soft Secrets, spécialisé sur le sujet. Un journal ? Tiens comme StreetPress …
Et la presse dans tout ça ? On a beau googler comme des fous – et même hacker Factiva, une base de données de la presse en ligne – la seule trace d’une action en justice contre un titre de presse mainstream pour « apologie » concerne Libération … mais date de 1977 . A l’époque le journal proposait « un cours du shit à Paris » (ça me rappelle quelque chose moi…) « Tous les jours il y avait le prix du marocain dans tel quartier », se