Compte rendu critique de Clovis de Michel Rouche aux éditions Fayard avril 1996
2651 mots
11 pages
Clovis 1er roi des Francs saliens qui régna entre 481 à 511, après avoir succédé au trône à la mort de son père Childéric, alors âgé juste de quinze ans, après la chute de l’empire romain est une source d’inspiration intarissable, en témoignent les nombreuses œuvres qui lui sont consacrées dès le 19ème siècle, qu’elles soient picturales, dramatiques, lyriques ou littéraires. Cependant, ce n’est qu’en 1896 que parait le premier travail érudit sur Clovis reconnu comme le fondateur de la monarchie française et même comme le premier roi chrétien de l’histoire de France sous la plume de l’historien belge Godefroid Kurth. Plus tard se succèderont une flopée d’œuvres consacrées à ce roi légendaire et néanmoins controversé tant les éléments mythiques se sont entremêlés aux évènements authentiques. Ce qui rend tout défrichement historique difficile. C’est dans ce contexte qu’apparait à priori le livre de Michel Rouche « Clovis1 » en 1996 avec le souci premier de rétablir une certaine vérité sur Clovis, du moins épuré Clovis de tous ses atouts mythiques. Ce livre est sorti notamment lors de la commémoration du XVe centenaire du baptême de Clovis à Reims et dont Michel Rouche fut non seulement l’organisateur de cet évènement mais l’initiateur du colloque international de l’histoire2 en liaison avec cette commémoration. Son livre Clovis est édité chez Fayard, une maison d’édition réputée pour sa ligne éditoriale et ses œuvres de qualité.
Michel Rouche, professeur émérite à l'université Paris-Sorbonne est né à Paris le 30 mai 1934. Il a été reçu à l’agrégation d’histoire en 1959, et est docteur des Lettres en 1976. Il se spécialise dans l’histoire médiévale, du Haut Moyen-âge ainsi que l'Antiquité. Il a publié plusieurs livres entre autres L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes 418-7813, édité aux éditions Ehess en 1979, Les Origines du christianisme, 30-451 (Hachette, 2007), Fulbert, précurseur de l’Europe médiévale ? (éd. P.U.P.S, 2008), Les Empires universels