Compte rendu de lecture du lachès, platon
Bien que la question du courage n'intervienne que vers la moitié de l'ouvrage, le texte s’interroge du début à la fin sur l'opposition et la conciliation qu’il peut y avoir entre l'action et la parole, relativement à ce que l'on prétend savoir des qualités de ses propres actes. Ainsi, dans une recherche de l’essence du courage, une réflexion sur la science se tisse en filigrane par le biais d’une critique constructive de la Doxa.
La scène s’ouvre sur Lysimaque et Mélèsias qui viennent d’assister en compagnie de deux généraux réputés, Nicias et de Lachès, à une séance d’entraînement donné par un maître d’armes,
Soucieux d’assurer une excellente éducation à leurs enfants, afin que leur gloire puisse un jour rayonner autant que celle de leurs illustres grands-pères respectifs Aristide et Thucydide, les deux amis demandent aux généraux leur avis sur l’utilité d’un tel entraînement pour la jeunesse. Socrate présent sur les lieux, est introduit dans la discussion par le biais d’un éloge commun de la part des deux généraux qui l’invitent à répondre lui aussi à la question de Lysimaque.
De (178a) à (180b), Lysimaque se charge d’introduire le dialogue par une entrée en matière en exorde aux deux généraux pour les inviter à éduquer les deux jeunes gens. Ce que recherchent les deux parents, ce sont des éducateurs qui ont fait l'expérience du courage, car l’expérience de l’enseignant est, semble-t-il, le meilleur fondement de l’enseignement.
De (181d) à (184d), Nicias énumère les arguments en faveur de l’enseignement du maniement des armes : il permet à la fois loisir, éducation physique et apprentissage de la stratégie militaire. Puis Lachès apporte les contre-arguments à cet enseignement en affirmant que si toute science doit être apprise pour tendre à la perfection, est on sur que le maniement des armes soit une science ? si tel n’est pas le cas, alors cette discipline ne vaut pas le