Compte-rendu lecture " fous ivres ou méchants "
Le titre de l’ouvrage donne déjà un bien grand indice au lecteur concernant la thèse de l’auteure. En effet, tout au long de son ouvrage, Cliche tente de démontrer que les parents filicides ne sont pas tous simplement fous, ivres ou méchants. Pour ce faire, elle étudie 140 affaires de filicides sur différentes périodes de l’histoire du Québec. En plus de nombreuses monographies sur le domaine médical, la psychanalyse, la criminologie etc. Cliche utilise comme sources plusieurs enquêtes de coroner, des journaux d’époques, des registres de prisonniers, la correspondance du procureur général ainsi que nombreux dossiers judiciaires archivés.
Le premier chapitre dresse un excellent portrait statistique des différents cas de filicides étudiés pour l’ouvrage ainsi que des notions qui en découlent. Nous pouvons y constater que dans la plus part des cas, le parent filicide est un homme plutôt qu’une femme. Lorsque le père est le meurtrier, les armes les plus souvent utilisées sont l’arme à feu ou l’objet contondant tandis que lorsque c’est la mère qui est impliquée, les enfants meurent davantage par strangulation ou par noyade. Elle constate également que la plus part des parents vont tenter de mettre fin à