Compte rendu sur "le mythe de l'éternel retour"
1- Les contenus culturels dans les poèmes sélectionnés
«Car pour ce qui est de l’histoire, notre histoire, il nous reste à la déterrer ou à l’élever, en nous et parmi nous.»
Traité du Tout-Monde d’Édouard Glissant
Dans la Caraïbe hispanophone des années 20-30, naît un mouvement culturel, le négrisme, apparenté à la négritude qui se développera également en Europe.
Les natifs des collectivités Noires d'Amérique, de la Caraïbe, et d'Afrique œuvrent littérairement parlant pour l'émancipation des Noirs dans les anciennes colonies. Beaucoup revendiquent l'enrichissement culturel comme moyen d'émancipation. Ils collaborent à faire connaître tout ce qui concerne la civilisation nègre et les richesses naturelles héritées de l'Afrique.
En opposition à l’image de la femme noire, mulâtresse, ou la femme de couleur véhiculée par la vision européenne et machiste des colons blancs ; apparaît dans le courant du négrisme, par réaction, l’apologie exclusivement de la femme noire ou mulâtresse. Il ne faudra néanmoins pas confondre la poésie négriste avec un quelconque mouvement littéraire traditionnel, même si elle s’en inspira au début. Dans cette poésie de la réhabilitation de la beauté de la femme noire et à travers celle-ci, de toute femme ayant sa descendance, s’exprime la réhabilitation de la race jadis esclave.
Une littérature qui tient à garder et à préserver ses distances avec la littérature européenne en tirant son inspiration instantanément dans la terre d’Amérique, dans sa géographie, dans ses habitants dans son ordinaire de vie. Les élans lyriques d’auteurs célèbres, tels les poètes cubain et portoricain Nicolas Guillén et Luis Pales Matos en témoignent, à travers la thématique de la femme qui y est récurrente. Le Portoricain Luis Pales Matos identifie son île à une femme dans son poème « Antille-Mulâtresse ». L’équation « femme » égalant « terre fertile » ou « cosmos », trouve