Concept
Les différents philosophes ne sont pas nécessairement d'accord sur ce qu'est exactement un concept, au-delà de cette définition générale, bien que des lignes centrales puissent être dessinées. Ainsi, un concept est souvent une idée générale (le concept de chien rassemble tous les chiens existants et possibles), mais pas nécessairement (chez Leibniz, la notion complète exprime la substance individuelle et ne correspond qu'à elle ; par ailleurs, un nom propre peut être considéré, selon certaines théories philosophiques, comme exprimant le concept d'un individu1).
Le concept dans la philosophie du langage
Le concept a très souvent été assimilé à la signification d'un terme, au sens de l'intension, ou dénotation de ce terme. Ainsi, le concept d'un objet serait l'ensemble des prédicats qui lui appartiennent, ou qui sont, en langage aristotélicien, prédiqués d'un sujet. On pourrait peut-être dire qu'Aristote considère qu'un bon concept est un concept qui se réfère à l'essence, et non au propre: ainsi, le concept d'homme n'est pas « l'animal capable de rire » (car le rire est le propre de l'homme: seul l'homme rit; ce n'est pas son essence), mais un « animal raisonnable » ou un « animal politique » (zoon politikon) 2. Autrement dit, le concept devrait exprimer la quiddité de la chose.
Assimilé à l'intension d'un terme, le concept a ainsi été considéré, par la philosophie médiévale, comme une entité mentale. Le nominalisme considère qu'ils n'ont pas d'existence réelle: c'est la querelle des