Concepts clés de soren kirkegaard
Les trois « stades sur le chemin de le vie ». Présente dès L’Alternative (1834) mais identifiée dans l’ouvrage de 1845 qui porte ce titre la théorie des « trois stades de la vie est la colonne vertébrale de l’œuvre de Kierkegaard. Les trois stades sont l’esthétique, l’éthique et le religieux. Il ne s’agit pas d’une représentation chronologique ou génétique de l’existence (il n’y a pas obligation de passer par les deux premiers stades pour parvenir au religieux). De plus il peut y du religieux dans l’esthétique ou l’éthique et vice versa. Les trois stades (≠étapes) définissent des grandes attitudes face à l’existence, des modalités de l’existant, des « schémas existentiels.
L’esthétique.
Dans le vocabulaire de l’auteur « l’esthétique » n’a pas le sens d’ « artistique ». Dérivé du grec aisthèsis (« la sensation ») il désigne une « perspective », une manière de vivre ou une façon d’exister, placée sous l’égide de l’immédiateté de l’instant et des sens. Il décrit une vie régie par le désir et l’imagination, sans unité, car dénuée d’ancrage. illustration dans les mythes de Don Juan, de Faust avec leurs vies de divertissement produisant un désespoir ne pouvant être guéri que par une décision consciente en faveur de l’éthique et surtout du religieux qui est le seul stade permettant aux sujets de devenir des «individus », des « Singuliers ».
L’éthique.
Contre l’indifférence esthétique, l’éthique est le choix d’une unité de vie sous le regard de la morale (ce que reflète par exemple dans les relations hommes-femmes, le mariage). Il s’agit cependant d’un stade fragile et problématique : d’une part parce qu’il s’agit de différencier la vraie morale du simple conformisme moral social et historique. D’autre part parce que le religieux, qui permet seul d’accéder à soi même en vérité, exige la possibilité d’une « suspension téléologique » de l’éthique, d’une transgression des normes morales usuelles. Bref le stade éthique est une «