Conclusion
|Conclusion Générale |
Les anomalies des primes de risque sur les marchés financiers constituent toujours une des préoccupations majeures de la recherche en finance. Cependant, elles restent mal expliquées par les approches fondées sur l’hypothèse des anticipations. Les critiques qui ont pu être faites portaient sur le manque de clarté quant au contenu des primes de risque, sur la non nullité de ces primes et leur variabilité dans le temps et sur l’incohérence de l’hypothèse d’anticipations rationnelles dans un modèle prédictif. Dans le cadre de cette thèse nous avons cherché à apporter des éléments d’explication de ces anomalies sur les marchés des taux d’intérêt et des taux de change. Cette recherche peut servir de support aux autorités monétaires dans la définition d’une politique monétaire fondée sur l’anticipation des taux d’intérêt futurs. En effet, depuis ces vingt dernières années, les taux d'intérêt à très court terme ont été utilisés par un nombre croissant de banques centrales comme un instrument privilégié, au fur et à mesure que des politiques monétaires de type "inflation targeting" ont été adoptées. Ainsi, aujourd'hui, les taux courts sont fortement influencés par la politique monétaire dans la plupart des pays. Des changements dans de politique monétaire ont alors nécessairement un impact sur la formation des primes de risque sur les marchés financiers. Cette recherche présente également un intérêt pour les gestionnaires de portefeuilles d’actifs à revenus fixes internationaux dont les rendements sont très sensibles aux variations des taux d’intérêt. Malgré que la gestion de ces portefeuilles soit fondée sur la théorie des anticipations, celle-ci a été largement rejetée par les études empiriques [Fama (1984) et Campbel et Shiller (2001)…].