Conditions de vie des esclaves
Les engages devenaient une pure perte pour ceux qui les faisaient venir, et "les soldats habitants n'avançaient pas dans la colonie" disait Ferolles en 1698.
Il fallut faire appel à la traite des noirs. Mais les négociants français négligeaient Cayenne. Les négriers qui passaient ne voulaient pas toujours vendre à crédit ni être obliges d'attente les traites. C'était bien souvent lorsque les îles sous le vent étaient en guerre que Cayenne s'approvisionnait et les négociants se trouvaient bien heureux de se débarrasser de leur "cargaison", même a bas prix.
Dans nos colonies, des lois sages, contenaient les esclaves et les protégeaient contre l'injustice des maîtres qui se voulaient barbare. L'application de ses lois laissa cependant à désirer par le peu de moyens de contrôle et le manque de commodité des transports.
En particulier a partir de 1750 , les noirs devaient être enterrés dans les cimetières des paroisses des maîtres. Dans beaucoup d'habitations le commandeur était noir, il possédait la confiance du maître. Il semblerait que certains propriétaire avaient peu d'égard pour les esclaves enceintes.
Elles devaient produire de travail avant tout et ne faisaient pas ou peu l'objet de soins à l'issue des couches. Très peu d'enfants esclaves survivaient, la mortalité était importante. Leur manière d'accoucher y contribuait pour beaucoup. Le cinq sixième des enfants qui naissaient, mourait dans les dix jours. Cela provenait du fait que, pour préserver leurs enfants du mal des mâchoires ou tétanos, les négresses lorsqu'elles accouchaient étaient mise dans une case particulière, ou l'on faisait un grand feu.
Cette case était fermée, étanche, toute la nuit jusqu'à ce que la chaleur y devienne très forte et occasionne à l'enfant naissant une transpiration forcée. Le lendemain, à la pointe du jour, cette case était continuellement