Conferancede senghor sur la civilisation universelle
SENGHOR ET LA CIVILISATION DE L’UNIVERSEL CONFERENCE PRONONCEE LE 26 JANVIER 2009 A L’UNIVERSITE SENGHOR D’ALEXANDRIE INTRODUCTION En venant à Alexandrie, insigne honneur et plaisir indicible pour nous, nous ne pouvons pas ne pas penser d’abord à ce haut lieu de la civilisation méditerranéenne qui nous donna sa célèbre bibliothèque avec ses 700 000 ouvrages dont la destruction demeure une perte inestimable pour l’humanité.
En venant ici à l’Université internationale de langue française au service du développement africain, baptisée également "université Senghor", nous ne pouvons pas ne pas penser aussi à l’allocution que prononça L. S. Senghor à l’occasion de l’inauguration de cette université le 4 novembre 1990, allocution dont le titre était « l’Egypte-Mère ». L’extrait suivant résume de fort belle manière ce qu’il pensait de l’Afrique et de la civilisation de l’universel : « Il reste que l’étude de la civilisation africaine ne serait pas complète si l’on oubliait le fait majeur que voici. En ce XXe siècle, qui est celui de la civilisation de l’universel, c’est l’art africain qui a été la source de l’art moderne, très précisément, de la peinture et sculpture de l’Ecole de Paris […]. Si j’ai apporté quelque chose à la civilisation africaine du XXe siècle, je le dois à mon double métissage biologique et culturel »[1][1]. Après ces propos préliminaires, nous avouons qu’il nous est agréable de manifester notre reconnaissance et notre infinie gratitude aux autorités administratives et au Professeur Texier F. Recteur de l’Université Senghor pour l’heureuse opportunité qui nous est offerte d’analyser de façon précise