Conflict Transnistrean
Longtemps tenu pour quantité négligeable, le conflit transnistrien semble prendre une nouvelle actualité dans le contexte de la redéfinition des institutions de sécurité en Europe.
La Transnistrie fait partie des pseudo-Etats séparatistes postsoviétiques au même titre que l'Abkhazie er l'Ossétie du Sud (Géorgie), ou le Haut-Karabagh (Azerbaïdjan). Ce territoire de 4163 km² et d'un demi-million d'habitants, situé à l'Est de la Moldavie, a fait sécession en 1990 sous la direction d'Igor Smirnov, toujours président de l'entité non-reconnue. La région a connu des combats en 1991-1992, qui ont provoqué la mort d'un millier de personnes, avant qu'un cessez-le-feu ne soit imposé par la Russie, qui a stationné sur ce territoire la XIVe Armée. L'OSCE a établi une mission en 1993 dont l'objectif était de négocier une résolution pacifique du conflit, consolidant la souveraineté de la Moldavie tout en trouvant un statut spécial pour la Transnistrie. Or, la structure de négociations multilatérale incluant la Russie, l'Ukraine, la Moldavie, la Transnistrie et l'OSCE n'a pas eu les effets escomptés, quand bien même les Etats-Unis et l'Union européenne sont devenus observateurs par la suite. Les séparatistes ont obtenu un soutien multiforme de la Russie (militaire, diplomatique, économique, etc.), même si cette dernière hésitait entre deux stratégies divergentes, l'une consistant à accroître son influence en Moldavie et l'autre visant à renforcer l'indépendance de la Transnistrie. Pendant ces années, les élites transnistriennes se sont enrichies grâce à un " capitalisme de contrebande " [7], c'est-à-dire la création d'un système économique fondé sur le transport illégal de marchandises ou de personnes dans le cadre d'une absence de reconnaissance internationale (et de la responsabilité associée).
Consciente de l'absence de négociations réelles sur le terrain, le statut satisfaisant au final un