INTRODUCTION
0.1 Contexte de l’étude. Cette étude n’est pas un nouveau manifeste sur le socialisme. Nous cherchons simplement à faire une interprétation littéraire des faits sociologiques qui constituent l’essence de Germinal (1885) d’Emile Zola et Les bouts de bois de Dieu (1960), d’Ousmane Sembène, deux ouvrages consacrés à l’étude du thème de conflit de classes. Il s’agit ici d’un effort d’analyser les causes fondamentales du problème d’inégalité et d’exploitation entre les hommes et aussi de déterminer comment les hommes peuvent redresser la situation par le biais de la littérature. L’une des observations préliminaires qui nous pousse à entamer cette étude est le dévouement exceptionnel des deux auteurs aux problèmes de la masse souffrante. Dans le souci d’atténuer sinon résoudre complètement la situation difficile des travailleurs de leur temps, les deux romanciers se consacrent à la défense de cette classe dominée dans les sociétés capitalistes. Ils se montrent très touchés par le sort de ces producteurs de la

richesse qui, en dépit de leur contribution à la création de la propriété, se trouvent aliénés, c’est-à-dire, exclus de la distribution des gains. Voilà un paradoxe que les deux écrivains trouvent injustifiable. Nous avons aussi remarqué que la prédilection pour des thèmes sociaux chez les deux romanciers est explicable en premier lieu par leur engagement en tant qu’écrivains. Ceci a favorisé une prise de position socialiste. L’engagement frappe aussi quand on s’interroge sur la situation des créateurs. Cette observation est confirmée par la biographie des deux auteurs. Mais, il faut vite signaler que le degré d’implication n’est pas le même selon que l’auteur est étranger à la société ou classe opprimée dont il exprime le drame.

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La curiosité de chercher et de trouver le pourquoi du degré d’implication nous pousse à établir qu’Emile Zola, qu’il le veuille ou pas, appartient à la classe des maîtres. Cela ne le disqualifie pas nullement. Simplement,