Conflits et mobilisation sociale
1. Dans les sociétés démocratiques, la tension provoquée par la coexistence entre un un idéal égalitaire et des inégalités réelles se traduit souvent par des conflits sociaux. Un conflit social implique une opposition entre des acteurs qui cherchent à imposer leur domination dans le champ social. Il faut donc s’interroger sur les acteurs qui sont au cœur du conflit et sur les relations qu’ils entretiennent. Les conflits sociaux sont-ils toujours des conflits de classe comme le pensait Karl Marx ? Ont-ils toujours pour objet le partage des richesses matérielles ? Comment les acteurs s’organisent-ils pour faire aboutir leurs revendications ? La classe ouvrière est-t-elle toujours la classe qui est au cœur des conflits ? Quel est le rôle des syndicats dans la mobilisation et l’aboutissement du conflit ? Existe-t-il d’autres types d’organisation que les syndicats ? La grève est-elle le moyen le plus efficace pour aboutir ? 2. Dans les sociétés démocratiques, les conflits modifient les rapports sociaux initiaux. Le conflit est producteur de changement social. Le conflit a d’abord été perçu historiquement comme néfaste à la cohésion d’une société. La grève était interdite en France jusqu’en 1864 et les actions violentes qui sporadiquement éclatent dans les quartiers difficiles apparaissent comme un facteur de désagrégation sociale. Les conflits remettentils toujours en cause l’ordre social établi ? Aboutissent-ils toujours à une Révolution comme le pensait Karl Marx ? N’ont-ils pas aussi pour résultat de mettre en relation des groupes opposés, de les obliger à se parler et à négocier, et, de ce fait, de favoriser l’intégration sociale ? 3. En même temps, le changement social est générateur de conflits sociaux. Ainsi, le conflit peut prendre sa source dans la volonté de résister à un changement de l’ordre social. Le projet du « Contrat premier emploi (CPE) » en 2006, qui prévoyait de